Cette répression intervient dans un contexte de montée graduelle des tensions entre le gouvernement et une partie de l'opposition, paradoxalement au moment où le pouvoir appelle au dialogue.
Cette situation potentiellement dangereuse pour la paix civile et la sécurité publique intervient également dans un contexte de remise en cause de certains des acquis les plus précieux de notre balbutiante démocratie, notamment en matière de reconnaissance des libertés d'expression, de presse, de manifestation , de constitution des partis etc.
En l'occurrence, il faut rappeler que le rôle des forces de l’ordre est d’encadrer ces libertés notamment les rassemblements pour éviter tout dérapage et non pas les réprimer ou les dissuader systématiquement et injustement.
Tout en appelant au calme et à la responsabilité de tous face aux risques de dérapages inhérents à de telles situations, les partis de l'opposition réitérent leur soutien à toutes les victimes d'injustice, en particulier à M. Biram Dah Ould Abeid et ses partisans à qui ils demandent de ne pas céder à la provocation et de rester animés par l'esprit de dialogue et de compromis entre les acteurs politiques et de la société civile.
Les partis de l'opposition demandent au régime de mettre fin aux pratiques répressives et d'agir dans l'esprit et dans le cadre de l'orientation affirmée par le Président de la république, en libérant les personnes arrêtées pour des délits d'opinion et de presse et en garantissant l'exercice des droits et libertés pour tous et en mettant fin à la répression dont sont victimes les opposants. A cet égard, ils réitèrent leur demande pressante de libération immédiate de tous les détenus politiques et la levée des mesures de restriction des libertés fondamentales.
Nouakchott, 22 septembre 2025
Les partis signataires :
- Coalition Anti-Système ( FPC, RAG, IRA, SAWAB, DEKAALEM, MEJD,CVE, PAREN VE, MITHAQ HARATINES)
- UFP
- RDP
- AJD/ MR