BDA invité à cesser ses activités politiques au Sénégal : réaction IRA

Dimanche 13 Juillet 2025

Suivant un ton courtois, mais très ferme, le gouvernement de la République du Sénégal, a demandé à Biram Dah Abeid, député, leader anti esclavagiste et figure très active de l’opposition « de cesser ses activités politiques sur le territoire sénégalais ».


Une notification assortie d’une curieuse « invitation » ou « convocation » destinée cette fois,  à Samba Thiam, leader des Forces Progressistes pour le Changement (FPC), qui a décliné l’invitation, ou refusé de déférer à la convocation, du premier flic d’une République sur le territoire de laquelle il ne se trouve pas.
Voici la réaction de l’initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste, qui dénonce la main de Nouakchott derrière la décision notifiée par le ministre sénégalais de l’intérieur, le général Jean Baptiste Tine.
 Ce haut responsable  a informé le député que « les autorités de Nouakchott se plaignent de la violence d’un discours,  récemment tenu contre elles, à l’occasion d’un séjour à Dakar ».
Ne se reprochant rien, le député mauritanien demande alors  à écouter l’élément sonore à l’origine de la colère de Nouakchott. Une sollicitation sans suite.
Ainsi, pour l’ONG abolitionniste « le seul délit imputable » à  BDA  sur le sol sénégalais, concerne l’inscription dans une école « d’un enfant, libéré de l’esclavage par ascendance, le jeune Yarg, qui vient de décrocher son baccalauréat d’enseignement général, à Dakar. Une réussite dont la valeur symbolique alimente la une de la presse à Nouakchott » et enflamme les Réseaux Sociaux ».
Considérant que son leader est prêt  à répondre à la justice mauritanienne, au cas où une infraction lui serait imputable, et rappelant la nature pacifique du combat mené par ce dernier  depuis plusieurs années,  IRA invite le gouvernement mauritanien  « à s’abstenir de requérir le concours actif  du Sénégal » dans la gestion  de ses rapports avec la mouvance abolitionniste.
 

Amadou Seck Seck